Mon accouchement

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Heyyy coucou par ici, j’espère que vous allez bien et que vous passez une belle journée. On se retrouve quelques jours avant le premier anniversaire de mon fils et ça tombe bien. Il était temps que je vous raconte mon accouchement. Petit disclaimer avant de commencer: je vous raconte ici mon accouchement, mes ressentis et mon expérience. Donc pas de panique. D’ailleurs il n’y a aucune raison d’avoir peur d’accoucher. On est d’accord ça fait flipper, ça semble barbare quand on imagine une pastèque passer dans un trou de souris. Mais des milliards de femmes le font depuis la nuit des temps, alors ayez confiance en vous!

15 jours avant le terme

Comme je vous l’ai raconté dans les articles précédents sur ma grossesse, j’ai vécu une grossesse plutôt très cool. Mon terme était prévu le 28 mars, timing parfait pour moi puisque je voulais un bébé du printemps. Et puis le 15 mars, moi qui ne m’étais jamais plaint de maux de grossesse. Je fais des stories et je vous dis que je suis fatiguée et que j’en ai marre d’être enceinte. Alors qu’en vrai je dois être la seule femme enceinte qui voulait attendre le jour du terme ou même que ça ne dérangeait pas l’idée qu’il arrive après terme.

Sauf que le bébé a du entendre sa maman et se plaindre. Et il s’est dit “AH OK, BEH GO!”. Le 15 au soir, je finis ma journée de travail, je dîne avec Thom. Puis on regarde Marié au premier regard (émission de qualité). J’envoie une vidéo de mes pieds qui étaient très, très (très, très, TRÈS) gonflés à une amie, qui me dit que ça sent l’accouchement. Je lui dis que non et je file me brosser les dents. Il est 23h50 j’enlève mes chaussettes. Et j’entends un “crac” à l’intérieur de moi. Je trouve ça étrange, et je trouve ça encore plus étrange quand j’ai l’impression de me faire pipi dessus.

Je perds les eaux

Sauf que ce n’était pas de l’urine. Je perdais les eaux, tout simplement. Timing parfait puisque mon mec venait de se coucher avec casque sur les oreilles, en pleine séance de méditation. Je vais donc dans la chambre avec mon peignoir entre les cuisses et je l’appelle 2/3 fois avant qu’il réagisse. Je lui explique la situation, il me demande si je suis sûre. J’enlève le peignoir et je force et il comprend en voyant le parquet que je ne blague pas. Je file prendre une douche et je l’entends appeler la maternité pour leur expliquer la situation. On lui dit qu’il faut venir, GO GO GO!

Sauf que, c’était sans compter sur mon éternelle organisation. Ma valise de maternité n’était pas prête. On était un lundi et j’avais prévu de la faire le mercredi *Queen de la procrastination*. Nous avons donc mis 1h30 à faire ma valise de maternité, en se disputant parce que je ne l’avais pas fait avant, le tout avec une serviette entre les jambes. Une fois la valise faite, on sort les chiens. On prévient nos voisins adorés qui devaient sortir les chiens le jour J. Je préviens ma mère pour qu’elle prenne le train le matin même pour venir s’occuper des chiens. Bref on lance la petite organisation prévue.

En route pour la maternité

On était à 20 minutes de la clinique où j’accouchais. Donc on prend la route et je commence à avoir des contractions. Je me dis que ouais c’est douloureux mais ça va. J’en avais jamais eu jusqu’à présent alors je suis contente de voir que je gère plutôt bien. On arrive devant la clinique et LÀ, j’ai une contraction, une VRAIE contraction. WOW ! Ça me prend le ventre, le dos, les fesses, les jambes, je souffle mais ça me fait suffoquer pendant 1 minute. Vite, vite, vite on se gare et on descend de la voiture, mais c’est lancé toutes les 3 minutes (je compte) ça contracte.

Il est 1h50 et je prends conscience que là c’est maintenant, je vais accoucher et je pense que ça va être rapide! Dès mon arrivée, on m’examine. Nous sommes installés avec Thomas dans une salle de travail avec un monitoring pour suivre le coeur du bébé.

On me dit que vu les contractions, ça va aller vite car ça travaille beaucoup. Sauf que les heures passent les contractions sont toujours très régulières et très douloureuses mais mon col ne s’ouvre pas d’un millimètre et le bébé ne descend pas. Donc de 2h du matin jusqu’à 10h du matin j’ai géré comme je pouvais ces contractions. Et on me propose la péridurale en me disant qu’il fallait que je me repose un peu pour avoir des forces pour la suite de l’accouchement.

10h, péridurale, best life

Je ne pourrai vous dire si la péridurale c’est douloureux. On me l’a posé en même que j’avais une contraction donc je n’ai rien senti. Mais par contre je peux vous dire qu’une péridurale qui fonctionne c’est magique. Je ne sentais plus rien, on m’a donné le petit bouton en me disant que je gérais mais ça serait bien de ressentir un peu les contractions. J’étais tellement KO, que je n’ai rien écouté, je ne sentais plus rien et j’ai dormi une bonne partie de la matinée et de l’après-midi. À midi voyant le col ne pas bouger, on m’a mis un produit pour l’aider, il s’est ouvert de 0 à 4cm de midi à 16h.

À 16h on commence à me dire qu’il faudrait que je bouge un peu pour essayer de faire descendre le bébé car il est toujours très haut. Donc on me met sur un côté, puis l’autre. À 16h45, le gynécologue arrive, et me dit de me remettre sur un côté pour le faire descendre, sauf qu’en bougeant on perd le rythme cardiaque du bébé. Moi je suis un peu à l’ouest mais je ne m’inquiète pas, je vois la sage femme replacer le monitoring pour retrouver le coeur mais rien. À partir de là, tout va très vite.

Code rouge

Mon gynécologue sort un “code rouge” n’ayant rien lu sur les accouchements. Je ne sais pas du tout ce que cela signifie et au final tant mieux. Plein de personnes entrent dans la chambre, on dit à Thom de me faire un bisou et de rester là. J’ai du mal à comprendre mais on me dit qu’on part en césarienne d’urgence car on a perdu le coeur du bébé. C’est un peu la panique. Mais je fais confiance aux personnes autour de moi, de toute façon je n’ai pas trop le choix. On m’installe sur la table d’opération, on me met l’anesthésie locale. Et on me tient les bras et la tête car je tremble comme une feuille.

Et c’est parti, en quelques secondes je vois mon bébé sur le côté. Je le vois tout blanc, il ne pleure pas. Puis d’un seul coup je vois du sang et le bébé pleure enfin. On me dit que tout va bien! On me demande lui fait un bisou mais on me dit qu’il doit avoir des soins. Et moi aussi.

En salle de réveil

Je suis donc recousue et on me met en salle de réveil. Je reste sous observation, on m’appuie sur le ventre pour que tout sorte, c’est douloureux mais ça va. Une adorable sage-femme me dit que vu la situation sanitaire (2 jours avant un nouveau confinement), Thom et le bébé ne peuvent pas venir ici. Elle m’apporte mon téléphone avec quelques photos. Je vois que mon bébé est beaucoup trop mignon et je pleure en voyant Thom avec dans ses bras les larmes aux yeux. Qu’est-ce que j’aurai aimé qu’on soit ensemble pour découvrir notre fils. Mais je me raccroche à l’essentiel: on va bien, surtout lui et c’est clairement le principal.

À 20h30 on me ramène dans ma chambre où je rejoins Thom. Et je découvre enfin Isaac. Notre petit bébé parfait. Je le mets immédiatement contre moi. Puis lui propose mon sein qu’il prend direct. Et voilà je suis maman! Enfin je le deviens petit à petit. Mais c’est assez frustrant car je comprends vite que je ne peux pas me lever pour m’occuper de mon bébé.

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Le lendemain d’une césarienne

Thom n’a pas pu dormir avec moi et ne pouvant pas me lever car j’ai eu une césarienne en fin de journée. Isaac a été sous surveillance de l’équipe de nuit et on me l’a apporté quand il s’est réveillé à 6h. On me propose de me lever mais impossible. On retente à 8h c’est DOU-LOU-REUX, mais c’est OK. J’arrive à faire pipi. J’attends que Thom arrive pour pouvoir me doucher. J’en profite pour faire du peau à peau avec Isaac qui tète très souvent. Un bonheur.

J’ai une forte douleur quand je me lève et que je suis assise. On emmène faire un scanner en urgence pour écarter une potentielle hémorragie. Rien n’est détecté et pourtant j’ai comme un pic dans le ventre à m’en faire pleurer. On me met sous morphine mais rien n’y fait. Je prends mon mal en patience. La douleur finira par passer quelques jours après. On n’aura jamais su me dire ce que c’était, je ne sais pas si c’est possible mais j’avais la sensation d’avoir un nerf pincé dans ma cicatrice.

Une journée très calme, où on dort tous les 3 dans mon lit d’hôpital. On est vraiment dans une bulle de douceur ici. Mais quand Thom doit partir le soir ce n’est vraiment pas drôle. Si vous avez la possibilité, prévoyez pour que votre conjoint dorme avec vous, c’est toujours plus plaisant.

Bain & bain langé

Le deuxième jour, j’ai toujours ma douleur horrible, mais je tiens bon. J’ai eu ma montée de lait dans la nuit, Isaac mange comme un petit ogre. C’est l’heure du bain pour Isaac. Thom s’en occupe. Tout se passe bien. L’équipe est aux petits soins. Et dans la journée on vient nous propose de faire partie de la phase test pour les bains langés que proposera la clinique dans les semaines à venir. Ils veulent des bébés nés de façons différentes : voie basse, césarienne programmée et donc Isaac sera le patient de la césarienne d’urgence. Le bain est prévu le vendredi, et je ne peux que vous conseiller de le faire si votre clinique le propose.

Un moment de douceur, durant lequel Isaac a été très apaisé. C’était magique, tout le monde a versé sa larme, nous et l’équipe y compris, haha, c’était très émouvant. D’ailleurs Isaac a eu la chance de le faire une seconde fois à la maison avant la fin de son premier mois. Et tout pareil c’était un instant hors du temps, vraiment magique.

Le bain langé est un cadeau à offrir ou s’offrir à son bébé et soi, c’est clairement magique. À faire durant le premier mois de vie du bébé pour lui rappeler les sensations in utéro. Cela apaise beaucoup bébé et ça peut vraiment enlever des angoisses à des nourrissons qui ont vécu un accouchement brutal.

Je vous laisse les coordonnées de Claire qui est venue chez nous pour faire le second bain langé d’Isaac. Elle est adorable et si douce. Elle m’a également donné des conseils pour le portage en écharpe. Bref je la recommande +++ :

 

Voilà comment je suis devenue maman. Je crois vous avoir tout dit mais n’hésitez pas si vous avez des questions, j’y répondrai avec plaisir. Plein de bisous, à très vite ♥

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